FORMATION SUR LE RENFORCEMENT DE CAPACITES DES
PRESTATAIRES EN VIH, OFFRE DE SERVICES INTEGRES
ET ADAPTES AUX BESOINS
DES USAGERS, Y COMPRIS LES INFIRMERIES SCOLAIRES
a été sollicitée par les responsables des centres de santé communautaire et validée par le centre de santé de référence (CSRef), organisateur de la formation et garant du contenu.
L’association Brive-Sikasso a été le moteur de l’initiative: identification des besoins, validation par les acteurs locaux de la santé, recherche de partenariats financiers, en l’espèce la Ville de Brive dans le cadre de la convention triennale d’objectifs et le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et mise en oeuvre par l’intermédiaire de l’association Teriya, notre relais et interface à Sikasso.
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EXTRAITS DU RAPPORT
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
La population malienne est en majorité jeune. Plus de 50% ont moins de 25 ans et plus de 30% sont âgés de 10 à 24 ans. 72% des femmes et 55% des hommes n’ont non pas été à l’école. 34% des adolescentes (15 – 19 ans) sont déjà mères et 8% sont enceintes pour la première fois. L’âge médian au mariage chez les filles est de 15 ans. Le premier rapport sexuel se fait à un âge précoce alors que 1/3 des jeunes maliens remettent en question l’existence du SIDA. Parmi les problèmes majeurs de santé de la reproduction des jeunes maliens, on peut citer les grossesses non désirées et/ou précoces ainsi que les infections sexuellement transmissibles, le VIH et le Sida.
La planification familiale (PF) est très peu utilisée chez les jeunes 5% (EDSM IV). Les raisons principales de cette faible utilisation souvent évoquées sont le manque d’information (44%) et les difficultés d’accès aux services de SR (49 %).
Le taux de séroprévalence du VIH dans la tranche d’âge de 15 à 24 ans pour les jeunes filles est de 0,9%. Pour les jeunes garçons de 15 à 24 ans, il est de 0,5%. Ces taux sont inférieurs à celui de la population générale estimé à 1,3%. Cependant, Il faut noter que 1,3% des jeunes femmes de 20 à 24 ans sont infectées.
Pour une meilleure prise en compte des préoccupations des jeunes en matière de VIH et pour une meilleure coordination de l’action des différents intervenants dans le domaine, le district sanitaire de Sikasso a accordé une attention particulière à la prise en charge du VIH des adolescents et des jeunes.
L’offre de services de VIH est plus efficace lorsqu’il est intégré dans le CSCom en complémentarité avec le paquet intégré communautaire.
A ce jour beaucoup de prestataires dans les CSCom et les CSRéf n’ont pas été formés en paquet intégré VIH.
C’est à ce titre, que cette formation est organisée pour avoir une masse critique appréciable des prestataires formés en vue d’’offrir ce paquet aux usagers des services de santé.
La Dr Aminata Goïta, directrice du CSRef (Centre de santé de référence) a assuré l’ouverture de la formation en présence de M Adama Ballo, 4ème adjoint au Maire en charge de la santé et des affaires sociales, et de M Souleymane Coulibaly, président de Teriya.
OBJECTIFS
Renforcer la capacité de 25 prestataires de santé à prendre en charge des besoins des adolescents et jeunes dans le cadre de la mise en place des services et espaces conviviaux en VIH /Sida.
Former les prestataires de santé sur les modules adaptés aux standards de santé des adolescents et jeunes y compris le VIH/Sida ;
Comprendre le processus de mise en place des services et espaces conviviaux en SSRAJ (Santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes) ;
Présenter le canevas consensuel de collecte des données relatives aux tranches d’âge des adolescents et jeunes.
PARTICIPANTS
Divers spécialistes du CSRef, ainsi que 5 soigants,
Un infectiologue de l’hôpital régional de Sikasso,
Le Maire adjoint Santé, Education Culture,
Le Président de Teriya,
Les responsables techniques de 13 CSCom,
Les responsables de maternités de Médine, d’Hamdallaye, de Mamassoni et de Mancourani.
DEROULEMENT
Le stage s’est déroulé par le biais d’une vingtaine de présentations diverses comme par exemple :
- les modes de transmission du VIH,
- l’Autotest,
- le diagnostic sur le nourrisson,
- l’Accident d’exposition au sang,
- etc…
Après ces présentations, avaient lieu des travaux pratique, puis des discussions et des échanges très enrichissants qui ont porté sur :
Faible taux de dépistage dans le cadre de la PTME (prévention de la transmission mère-enfant);
Age de sevrage des enfants issues de mère séropositive ;
La stigmatisation des PVVIH (personnes vivant avec le VIH) et souvent des personnels socio sanitaires dans la prise en charge du VIH ;
Problématique du retard des résultats de la Charge Virale (CV) ;
Problème de rupture de dossiers médicaux ;
Contraintes liées à l’index testing ;
La situation en cas de négativité de SD bio line ;
La Conservation des tests VIH ;
etc…
La cérémonie de clôture fut présidée par la représentante du Médecin Chef qui a remercié les participants pour leur assiduité tout au long de l’atelier et a ensuite souhaité un bon retour aux participants dans leur poste respectif, en insistant sur la restitution au reste du personnel.